Pourquoi ils ont quittés P.A. Périssol ?
Annie CHARMANT
« Pourquoi quitter Pierre-André Périssol ? La réponse est assez simple.
Comme la plupart des autres membres de l’équipe municipale -pour ne pas dire la totalité !- je n’ai servi à rien !
Peut-être à compléter une sorte de « cour municipale » que l’on peut aisément observer lors des séances du conseil.
Et ce n’est pas la parité obligatoire qui en est la cause… Non, le maire sortant de Moulins n’a tout simplement pas encore remis son horloge biologique à l’heure du féminisme équitable.
Alors quitter Pierre-André Périssol, c’est en finir avec six ans de mandat pour rien, six ans de propositions ou d’idées rangées dans les tiroirs de l’immobilisme, six ans passés à croire que l'on pourrait faire bouger les choses et à constater que les propositions sont très rarement retenues.
Et puis il y a cette façon de tuer sans état d’âme ce que l’on a aimé. Par exemple, pour ce qui concerne le commerce -mon domaine professionnel-, la « Braderie » de Moulins, « propriété » depuis plus de 50 ans de l’association des commerçants MCDV dont j’assure la présidence. Lorsque, faute de bénévoles, j'ai demandé l'aide de la Ville, Pierre-André Périssol a tout simplement fait en sorte de susciter la création de « l’académie du commerce », une nouvelle association de commerçants mais dirigée par les services de la mairie, de Moulins communauté et du « manager de centre ville ». Or, l’association historique des commerçants aurait légitimement dû recevoir cette aide plutôt que d’assister à la création d’une association supplémentaire, inévitablement concurrente et source de tensions entre les professionnels de la ville…
La profitabilité de la Braderie de Moulins est-elle la seule explication ?
Et puis faut-il évoquer les commissions auxquelles les conseillers municipaux assistent régulièrement mais qui ne servent à rien elles non plus, car déjà toutes les décisions ont été prises par le cabinet du maire et ses cadres ?.
Et s’il était nécessaire qu’une preuve me soit fournie du fonctionnement solitaire du maire sortant, les réactions de M. Périssol
et de ses courtisans à l’annonce de la candidature de Stefan Lunte auront suffi, et surtout fini de me convaincre de quitter
cet équipage : lors d’une réunion dite « de la majorité », il est tout simplement devenu l'homme à abattre !
Ce jour-là, les propos des élus m’ont fait froid dans le dos ! Et, cerise sur le gâteau qui doit leur paraitre aujourd’hui bien amer, de la bouche même de ceux qui ont depuis été brutalement « remerciés », terme plus ou moins approprié, par M. Périssol.
Ils ne lui servaient plus à rien parait-il…
C’est pourquoi, je m’engage auprès de Stefan, car j’ai la certitude de pouvoir servir la ville et d'avoir enfin un dialogue constructif avec les services et les élus»
Guy GILARDIN
Des amis, des proches, tous Moulinois m’ont posé cette question : pourquoi avoir choisi de rejoindre Stefan Lunte ? La réponse est assez simple : entre la politique et l’Amitié, j’ai choisi l’amitié !
Mais la véritable question est : pourquoi avoir quitté Pierre-André Périssol ? Et répondre à cette question revient inévitablement à mettre en cause les comportements de l’homme et ses pratiques politiques.
Tout d’abord, les alliances politiques de Pierre André Périssol avec « La République en Marche » et accessoirement l’U.D.I
pour la constitution de sa liste, ne correspondent pas au choix que je pense opportun pour l’avenir de Moulins.
Le secrétaire national des « Républicains », qui ont investi Pierre-André Périssol comme leur candidat, partage cet avis puisqu’en réponse à une question de « La Montagne » publiée le 1er février dernier, (LR a-t-il conclu des accords avec LREM pour ne pas avoir des listes qui s’affrontent aux municipales ?) M. Aurélien Pradié explique : « Tout a été très clair.
On ne négocie rien avec La République en marche, tout comme on ne négocie rien avec le Rassemblement national »
Ensuite, le comportement. Un seul et dernier exemple en date, révélateur du tempérament de l’homme est la colère inqualifiable et irraisonnée -sans excuses à ce jour- dont il a fait preuve, en public, à mon endroit lors d’une de nos dernières discussions.
Un emportement incontrôlé qui me conforte dans mon choix.
Plus royalistes que le roi -pour reprendre une vieille expression- d’autres se sont crus autorisés à me taxer d’ « infidélité »
voire de « traitrise ». ! Je les exhorte à garder raison.
Bien au contraire, ma disponibilité, le travail accompli et les résultats obtenus pendant ces six dernières années montrent
ma fidélité, ma loyauté, et le total respect de mon engagement et du professionnalisme apporté sur les dossiers confiés.
L’engagement que j’avais pris auprès de Pierre André Périssol était de l’accompagner pendant un mandat, pas deux. Je suis donc libéré de tout engagement de continuité. Surtout pour m’entendre dire le lundi 29 Janvier, dans son bureau : « De toute façon je ne t’aurais pas repris sur ma liste » !
Depuis, d’autres collègues -et non des moindres- du conseil municipal ont connu la même « disgrâce »
Je tiens, en outre, à remercier particulièrement certains élus de la majorité pour qui je garde beaucoup d’estime et d’amitié.
Ils se reconnaitront
Éric MICHAULT
"Depuis 1995, j’ai été un ardent défenseur du bilan de Pierre-André Périssol. En 2014, j’ai été admis dans sa majorité. Quelle ne fut pas ma déception de découvrir depuis, l’envers du décor !
Nous sommes confrontés à un homme purement politique, se comportant comme un monarque absolu, n’acceptant aucune observation ou proposition et encore moins la moindre opposition au sein sa majorité, pourtant élue démocratiquement.
Lassé de ces méthodes et de l’absence de tout dialogue, j’ai menacé Pierre-André Périssol, en décembre dernier, de démissionner du conseil municipal, au terme d’un impossible échange sur sa politique de santé et de propos inacceptables à mon égard. Moulins est ainsi gouverné depuis 25 ans, mais sans les Moulinois. Considérons qu’il a contribué à réveiller la ville en lui redonnant un peu de vitalité, mais toujours sans aucune concertation avec ses habitants. Il a géré Moulins comme son entreprise et sans se soucier de ses employés.
Son manque de respect pour ses opposants qu’il considère souvent avec condescendance et mépris créant ainsi une ambiance délétère lors des conseils municipaux, s’exprime de la même manière à l’égard de ses alliés et de ses amis, même les plus intimes, comme Christian Place son 3eme adjoint, qu’il a évincé sans ménagement de sa majorité. On peut dès lors se demander quelle considération il peut avoir pour les plus humbles des moulinois.
Je rejoins donc la liste de Stefan Lunte, car à l’inverse du maire sortant, c’est pour moi un humaniste bienveillant, sans ambition politique personnelle, qui veut être à l’écoute de tous les moulinois quelque soit leur situation sociale".
